Écologie : vinyles, vidi, vici ?
En 4 ans, la vente de vinyles en France a encore doublé. Collectionneurs, chineurs, simples amateurs ou décorateurs : l’envie de rompre avec l’immatériel et le retour à une forme de lenteur correspond aussi à une quête de sens… Une mauvaise nouvelle pour la planète.
Le vinyle est fabriqué à partir de PVC, troisième matière plastique « la plus toxique pour notre planète » selon Greenpeace. Et pour cause : il est composé de sel de mer et de pétrole, contient des produits chimiques cancérigènes et est responsable d’émissions toxiques lors de sa fabrication (en raison de la vétusté des machines), voire de sa destruction (si elle est réalisée par le feu). Soit une empreinte de 0,5 kg de dioxyde de carbone pour un objet de 135 g. ! Excusez du peu
Deux axes réflexions sont donc à l’œuvre pour une production de vinyle plus éthique : la fabrication et les matériaux utilisés.
Les Parisiens de La Contrebande ont ainsi opté pour « le gravage directement sur plastique, sans passer par l’étape du master en laque », les Hollandais Green Vinyle Records préfèrent le « moulage par injection » avec des galettes réalisées en partie en PET… Or, si le principe permet « d’économiser jusqu’à 70% d’énergie et d’augmenter la durée de vie », le PVC est lui encore et toujours présent.
eLs entrepreneurs rennais (M Com’ Musique) ont eu l’idée du “vinylgue“ en 2016. Le PVC est ici remplacé par des algues (solution déjà utilisée dans l’industrie pharmaceutique). Problème : l’objet se détériore au bout de quelques années. Le bioplastique créé par la société anglaise Evolution Music est « organique et compostable avec une meilleure qualité d’écoute » et créé à partir de… canne à sucre.
L’article au complet, augmenté des autres réflexions sur ce sujet déjà abordées par le site #AuxSons est à lire sous la plume de Samuel Degasne en suivant ce lien : https://tinyurl.com/57zs2e8y